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Accident mortel de La Rochelle : un procès pour Margot

Le 1er juillet 2025, devant le Tribunal correctionnel de La Rochelle (Charente-Maritime), se tenait le procès d'une conductrice âgée de 83 ans poursuivie pour homicide involontaire et blessures involontaires aggravés.

Un an après le tragique accident voiture vélo qui a coûté la vie à Margot, 10 ans, l'ensemble des familles des enfants victimes attendaient une prise de conscience de la conductrice, et une reconnaissance par la justice de sa responsabilité dans ce drame.

Notre Cabinet, représenté par Maître Vincent Julé-Parade, avocat pour les victimes de la route à vélo, était aux côtes des parents de Margot pour porter leur combat pour la vérité et la nécessité d'instaurer en France un contrôle de l'aptitude à la conduite tout au long de la vie du conducteur.

Un accident d’une violence inouïe d'une voiture face à un vélo au cœur de La Rochelle

Le 5 juin 2024, aux alentours de 10 heures, un groupe d’enfants du centre de loisirs municipal circulait à vélo dans les rues de La Rochelle, encadré par deux animateurs. Tous portaient des casques et des gilets jaunes. Leur itinéraire les menait vers un parc, le long de l’avenue Coligny, une voie limitée à 30 km/h.  

C’est à cet instant que Josette S., 83 ans, au volant de sa Twingo jaune, a franchi la ligne médiane et percuté le cortège à contresens.

Ce dramatique accident vélo impliquant une conductrice âgée a provoqué la mort d’une enfant. Margot, âgée de 10 ans, a été projetée au sol, écrasée sous une voiture. Elle est décédée deux jours plus tard au CHU de Tours. Plusieurs autres enfants cyclistes ont été blessés.        

Une audience sous tension, une parole attendue… jamais venue    

Le 1er juillet 2025, le procès a duré plus de cinq heures. Une salle d’audience bondée, empreinte de gravité. Les proches, les animateurs, les citoyens, tous attendaient un mot, un regard, une forme de reconnaissance.

Mais à la barre, Josette S. est restée mutique, distante, presque absente. « Madame, êtes-vous responsable de cet accident ? » demande le président. « Bah… un peu », répond-elle en haussant les épaules.  

Cette absence d’humanité heurte de plein fouet les parents de Margot. Julien, son père, s’effondre en larmes. Camille, sa mère, prend la parole : « Margot nous manquera toute notre vie. Elle était si heureuse ce matin-là. J’aimerais qu’on lui rende justice. »  

Me Vincent Julé-Parade, avocat de la famille, décrit une femme « en dissociation totale par rapport aux faits ». Pour ses clients, cette audience n’est pas qu’un procès, c’est un acte de mémoire, de reconnaissance, et de responsabilité collective.        

Conductrice âgée et accident : un malaise de la conductrice au coeur des débats

Dès le jour du drame, la conductrice avait évoqué un malaise. À l’audience, elle parle d’un « trou noir ». Mais les expertises ne s’accordent pas sur la nature de cet épisode. Syncope ? Perte de conscience ? Malaise vagal ? Aucune pathologie n’est confirmée.

Les témoins, eux, affirment l’avoir vue tenir fermement le volant, sans perte de contrôle apparente.  

La procureure Sonia Debas souligne que la prévenue, sujette à des antécédents médicaux, aurait dû s’abstenir de conduire : « Conduire, c’est un pacte social. Elle n’était pas en état de l’honorer. »        

Une faute de discernement, et un manquement de notre société

Dans sa plaidoirie, Me Julé-Parade insiste : « Ce drame n’est pas qu’un accident. C’est la conséquence directe d’un défaut de lucidité. La conductrice savait qu’elle était fragile, sujette à des malaises. Elle n’aurait jamais dû prendre le volant. »

Ce renoncement à l’autocritique a eu des conséquences irréversibles. Mais au-delà de l’individu, c’est tout un système que l’avocat spécialiste des accidents de la route met en cause « Ce dossier est l’illustration tragique que le système français, qui repose uniquement sur l’auto-évaluation de l’aptitude à conduire, est une hérésie. »

Contrôle médical des conducteurs : pourquoi une réforme est urgente en France ?

La France reste aujourd’hui l’un des rares pays d’Europe à ne prévoir aucun contrôle médical régulier de l’aptitude à la conduite, même à un âge avancé. En Espagne, en Italie, aux Pays-Bas ou au Portugal, des examens sont imposés dès 65 ou 70 ans, et régulièrement renouvelés. En France, la seule limite est le bon vouloir du conducteur.

Ce procès pour accident impliquant une cycliste victime relance le débat sur le danger des conducteurs âgés au volant et l’urgence d’un contrôle médical régulier de l’aptitude à conduire.

La famille de Margot refuse d’accepter cet aveuglement collectif. Elle s’engage, avec le soutien du cabinet VJP AVOCATS, à faire évoluer la législation.

Une pétition est en préparation, une campagne de sensibilisation est envisagée, et des démarches parlementaires sont en cours car la mort de Margot ne doit pas être vaine. Elle doit servir à prévenir d’autres drames.

Contacter le cabinet VJP Avocats 

La qualification pénale du délit de fuite suite à l'accrochage de la voiture avec le vélo en débat 

À la sortie de l’audience, la famille exprime une vive déception quant à la position du ministère public.

En effet, bien que la conductrice ait poursuivi sa route plusieurs centaines de mètres avant d’être interceptée par un témoin, le chef de délit de fuite n’a pas été retenu. Pourtant, les faits semblaient, selon les parties civiles, pleinement caractérisés :

  • la fuite du lieu de l’accident,
  • l’absence d’appel aux secours,
  • le refus d’assumer immédiatement la responsabilité

Pour la famille, cette décision du parquet constitue un renoncement regrettable, qui amoindrit la portée symbolique du procès et le sentiment de justice.        

Procès de l’accident de Margot : verdict attendu le 22 juillet

Quatre ans de prison avec sursis ont été requis. La décision a été mise en délibéré au 22 juillet.

Mais pour les parents de Margot, ce n’est pas la durée de la peine qui compte. C’est la reconnaissance de la faute, la mémoire de leur fille, et l’engagement de chacun à agir pour que cela ne se reproduise plus.        

L'engagement de notre Cabinet d'Avocats spécialisé dans la défense des victimes : porter la voix et la dignité des victimes pour faire changer les mentalités

Le Cabinet VJP AVOCATS accompagne les familles des victimes de l'accident dans toutes les dimensions de ce dossier : judiciaire, médicale, humaine, et désormais citoyenne.

Car être avocat des victimes, c’est aussi porter leur voix dans l’espace public, faire entendre leur douleur dans le débat démocratique, et proposer des solutions concrètes.

Dans l'attente du délibéré et après, nous continuerons d'accompagner ses parents dans leur combat pour la mise en place d'un véritable contrôle médical de l'aptitude des conducteurs dans leur ensemble.

Depuis déjà bien longtemps, Maître Julé-Parade apporte une attention particulière aux cyclistes victimes d'accrochage par les voitures : 

Accidents de vélo : qui se soucie des cyclistes ?

En savoir plus sur le procès de la Margot :

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