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Apte ou inapte à conduire ? Faisons des médecins-traitants des lanceurs d’alertes responsables

Samedi dernier, une jeune femme de 27 ans, percutée par un conducteur âgé de 92 ans ayant perdu le contrôle de son véhicule, a perdu une jambe. Un drame qui relance le débat sur la conduite des personnes âgées. Pour Maître Vincent Julé-Parade, avocat spécialisé dans la défense des victimes d’accidents de la route, la véritable question est davantage celle de l’aptitude à la conduite que celle de l’âge des conducteurs. « Réduire la question de l’aptitude à la conduite à celle de l’âge revient à avoir une lecture minimaliste du problème ».

Si plusieurs pays imposent des contrôles périodiques d’aptitudes à la conduite telle la Suisse qui oblige les conducteurs de plus de 75 ans à se soumettre à un examen médical tous les deux ans ou les Pays-Bas, le Danemark ou la Finlande qui l’imposent à partir de 70 ans, force est de constater que le seul critère de l’âge est imparfait.

L'âge du conducteur : un critère insatisfaisant

Selon Maître Vincent Julé-Parade, « plutôt que de s’interroger sur l’aptitude physique, il est plus aisé de tenter de stigmatiser les conducteurs âgés, or, les chiffres de l’accidentalité ne démontrent pas une dangerosité particulière. Par ailleurs, de nombreux conducteurs atteints de certaines pathologies ou suivant certains traitements médicamenteux, voient leurs facultés lourdement altérées. Instaurer une visite obligatoire ayant pour seul critère l’âge ne résoudrait nullement ce problème. Actuellement, il est quasiment impossible de suspendre le permis à une personne en l’absence d’une infraction routière avérée. Il y a là un vide sur lequel il convient de réfléchir ! Si l’on se penche sur la notion d’aptitude à la conduite, l’un des mieux placé pour provoquer un contrôle serait incontestablement le médecin traitant. »

Faire des médecins-traitants des lanceurs d'alertes

Pour Maître Vincent Julé-Parade, « il faut faire des médecins-traitants des lanceurs d’alertes auprès des autorités compétentes, et notamment des commissions médicales préfectorales. Une alerte de leur part devrait pouvoir provoquer une visite médicale entraînant toute mesure utile, temporaire ou définitive. Une telle procédure permettrait de mieux cibler les publics à risques, et éviterait la lourdeur d’une visite obligatoire au-delà d’un certain âge qui, au-delà d’une efficacité toute relative, ne serait qu’imparfaite quant au public qu’elle viserait ».

Avoir un vision globale de la question de la mobilité

Par ailleurs, la question de l’aptitude médicale à la conduite posant celle de l’accès à la mobilité, notamment en zone rurale, il est indispensable de développer des alternatives à la conduite automobile des conducteurs dont l’aptitude serait altérée.

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