Deux jours après le terrible drame s’est produit à Troyes, accident au cours duquel Camille, Enzo, et Corentin ont perdu la vie, de nombreuses questions restent posées. Une fois de plus, le terrible cocktail de la voiture et de l’alcool semble avoir tué, de manière injuste et parfaitement inacceptable.
Pour Maître Vincent Julé-Parade, derrière ce drame humain insupportable, se pose l’éternelle question des solutions nécessaires et efficaces contre la mortalité routière chez les jeunes, marquée par l’alcool, la consommation de stupéfiants, mais également la symbolique de la voiture, synonyme de liberté et de puissance.
« Chaque jour, avec mes associés et mes collaborateurs, nous défendons les victimes de la route. Mon quotidien d’avocat, mais également mon vécu personnel, me permettent de savoir à quel point les familles de Camille, d’Enzo, et de Corentin doivent aujourd’hui, au-delà de l’immense et indicible peine qui est la leur, attendre des réponses claires sur les causes de l’accident qui aura coûté la vie à leurs enfants.
Est-il nécessaire de rappeler que l’alcool est à l’origine de près de 30 % des accidents mortels chez les jeunes ? Que la sécurité routière demeure la première cause de mortalité de la jeune génération ? Que des milliers d’entre eux se retrouvent chaque année lourdement handicapés à cause d’un usage déraisonnable de la voiture ?
De ces drames, la Société doit apprendre. Apprendre tout d’abord par la sensibilisation et la prévention. Mais également apprendre par des décisions de justice à la hauteur des enjeux de la sécurité routière.
L’heure n’est naturellement pas à la demande d’une sanction exemplaire. L’enquête devra permettre d’établir les circonstances précises de l’accident, mais également le déroulé de la soirée précédant le drame afin de comprendre comment trois jeunes ont pu perdre la vie, noyés dans un canal à l’issu d’un anniversaire joyeusement fêté, exagérément arrosé. Il sera indispensable de permettre aux familles d’obtenir l’ensemble des réponses sans lesquelles aucun deuil ne sera jamais possible. Il sera aussi indispensable que la justice leur offre une place à laquelle ils ont droit. »