Dans un entretien accordé au Figaro, Me Vincent Julé-Parade qui intervient en qualité d’Avocat de 3 parties civiles, rappelle les attentes parfaitement légitimes des victimes de la pire catastrophe ferroviaire française des vingt dernières années.
Chacune des victimes de l’accident ferroviaire attend aujourd’hui que toute la lumière soit faire sur les causes ayant conduit au déraillement du Train Corail reliant Paris à Limoges Bénédictins, qu’elles soient collectives et ou individuelles.
Actuellement, seule SNCF Mobilité et SNCF Réseau sont mis en examen en tant que personnes morales, notamment pour homicides involontaires. Néanmoins, les victimes attendent également que les responsables individuels soient clairement identifiés et poursuivis le cas échéant.
Plus de trois ans et demi après les faits, l’instruction se poursuit. Trois magistrats instruisent, avec les moyens qui sont les leurs. Aucune date de procès n’est envisagée, ni même envisageable. Aucun ne saurait s’engager sur un délai raisonnable prévisible.
Il n’aura pas fallu moins de deux ans pour obtenir les résultats d’une expertise métallurgique, concluant sans doute possible à la responsabilité des deux sociétés. Des questions demeurent néanmoins dans l’esprit des victimes.
Il est indiscutable que chacune des victimes et leurs proches attendent un procès au cours duquel les responsables, dans leur ensemble, seront amenés à répondre à des questions essentielles : Qui connaissait l’état de vétusté effroyable des infrastructures de Brétigny sur Orge ? Qui avait le pouvoir de permettre la réalisation des travaux indispensables et ne l’a pas fait ? Pourquoi avoir continué à faire circuler des trains sur un réseau si défaillant ?
Autant de questions auxquelles des réponses s’imposent pour ceux qui, ce 13 juillet 2013, ont vu le train des vacances se transformé en train de l’horreur.