Le Mardi 26 décembre 2017, Maître Vincent Julé-Parade était l’invité du Journal de 20 heures de BFM TV pour évoquer, en qualité de consultant-expert, le difficile parcours des victimes d’accidents collectifs et plus particulièrement le tragique accident de Millas.
Depuis une dizaine de jours, la France suit avec émoi les suites de l'accident de Millas.
Six enfants décédés : la petite commune de Saint-Féliu-d’Avall (Pyrénées-Orientales) traverse un cauchemar collectif qu’un autocar et un train régional sont entrés en collision à un passage à niveau. Le car de ramassage scolaire avait à son bord 23 enfants revenant du collège Christian-Bourquin à Millas, à 15 kilomètres de Perpignan. Cette collision est l’un des accidents les plus graves survenus à un transport d’enfants depuis le drame de Beaune (Côte-d’Or) en 1982 (53 morts, dont 44 enfants), ou celui d’Allinges en 2008 (7 enfants tués).
L'indemnisation inconstestable sur le plan légal
L’occasion de pour Me Julé-Parade de faire le point sur les spécificités de ce type de procédures, la mise en place des expertises techniques pour déterminer les circonstances précises des accidents, des expertises médico-légales pour évaluer les préjudices des victimes et de leurs proches mais aussi les modalités de l'indemnisation des préjudices corporels et du préjudice moral, d’angoisse et d’anxiété suite au décès d’un proche.
Si l'indemnisation des familles est une certitude, quelque soient les circonstances de l'accident, « La souffrance des parents des enfants-victimes ne peut se mesurer à l’appui d’un quelconque barème » a rappelé Me Vincent Julé-Parade, parlant de l’indemnisation de « l’indicible souffrance de parents meurtris à jamais ».
L'indemnisation est une chose, connaître la vérité en est une autre : le lent processus pénal
L’occasion également de rappeler également que les instructions sont longues et pénibles pour les parties civiles, victimes qui attendent quant à elle des réponses précises et rapides, à l’instar des victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, que Maître Vincent Julé-Parade défend.
"Une fois l’émoi médiatique passé, les victimes se sentent souvent seules et délaissées par l’institution judiciaire. Au fil des mois, voire des années, elles ont l’impression d’être oubliées" a témoigné Maître Julé-Parade.
"Plus de quatre ans après le déraillement, aucune date de procès n'est encore en vue pour les victimes de Brétigny. Les expertises sont toujours en cours..."