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Médicament défectueux : Le médicament Cytotec® retiré du marché en 2018 par Pfizer

Médicament initialement indiqué dans le traitement de l’Ulcère de l’estomac, le Cytolec® a été détourné pour déclencher des accouchements à terme, présente un risque pour la santé de la mère et de l'enfant. Il sera retiré du marché en 2018. Une victoire pour les patients victimes, mais de nombreux cas litigieux sont toujours en souffrance. Quelques éléments de compréhension par Maître Vincent Julé-Parade, Avocat de victimes de médicaments défectueux.

Après le Médiator®, la Dépakine®, le Cytolec® pourrait être l’objet d’un nouveau scandale sanitaire impliqué un médicament largement distribué.

Un médicament à l'usage détourné

Le Cytotec® est à la base un médicament contre l'ulcère de l'estomac. Comme le Médiator, ce médicament fut détourné de sa destination initiale pour déclencher des accouchements à terme au risque de la santé de la mère et de l'enfant. Bien qu’économiquement intéressant, ce détournement est à l’origine de dommages et de préjudices corporels parfois graves pour les patientes et les nouveaux nés. Des associations de patients se sont justement mobilisé pour dénoncer ce qui était pour eux qui un scandale sanitaire justifiant son interdiction.

Le Cytotec®, qui se prend normalement par voie orale son administration par voie vaginale pour déclencher l'accouchement à terme d'un enfant viable engendre des risques graves que cela comporte pour la santé de la mère et de l'enfant.

Cet usage détourné comporte en effet des risques de surdosage à l’origine de contractions trop fortes, et une mauvaise oxygénation du foetus. Certains praticiens n’hésitent pas aujourd’hui à dénoncer une pratique dangereuse et motivée par des considérations financières.

Une fois encore, cette affaire révèle la faiblesse de l'autorité de l'État en matière de sécurité sanitaire. En effet, les signaux d’alerte ne datent pas d’hier. L'Agence du médicament (ANSM) avait déjà mis en garde, en 2013, contre les risques graves pour la mère et l'enfant (rupture utérine, hémorragie...) de cet usage. Alors, pourquoi avoir attendu 2018 pour procéder au retrait de ce médicament potentiellement dangereux ?

Un usage détourné aux lourdes conséquences pour les patientes et leurs enfants

Si le retrait annoncé cette semaine par le laboratoire doit être bien accueilli, il n’en reste pas moins que de nombreuses familles ont subis les conséquences d’une mauvaise utilisation du Cytolec® et sont aujourd’hui en droit de demander réparation des préjudices subis. Les conséquences sont en effet parfois très lourdes : paralysies, polytraumatismes, incapacités physiques...

Notons d’ailleurs que dans un jugement récent, le tribunal administratif de Versailles, en première instance, contre l'hôpital de Poissy pour le préjudice subi par un enfant lourdement handicapé à la suite de l’utilisation du Cytotec® lors de sa naissance. Bien que la décision ne soit pas définitve (La Sham, assureur de l'établissement, a fait appel), de nombreux autres décisions pourraient suivre.

En effet, les victimes sont en droit d’obtenir réparation auprès des prescripteurs peu consciencieux. Peut-être tenteront-elles de rechercher la responsabilité des autoritaires sanitaires, une fois de plus, fort peu réactives.

Vous avez subi les conséquences de l’utilisation détournée du Cytotec® ?

Vous vous posez des questions sur vos droits ? N’hésitez pas à nous contacter. Nous ferons ensemble le point sur votre situation.

Avocat au Barreau de Paris, Maître Vincent Julé-Parade est engagé auprès des victimes derreurs médicales et d’accidents médicamenteux. Notre Cabinet intervient dans la France entière y compris la Corse et l’Outre-Mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Ile de la Réunion, Nouvelle Calédonie).

 

 

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