Sur les douze derniers mois, le nombre de décès sur les routes est orienté à la baisse :-1,7%, soit 58 vies préservées. Selon la même tendance, le premier trimestre de l'année 2017 affiche une baisse de 3,7%, soit 28 personnes tuées en moins. Toutefois, selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le mois de mars 2017 a enregistré une hausse des tués, puisque 266 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine, contre 255 en mars 2016, soit 11 décès de plus (+ 4,3%).
L’observatoire de la sécurité routière vient de publier les chiffres du mois de mars 2017.
Derrière une apparente baisse du nombre de morts pour le premier trimestre se cache en réalité un hausse de plus de 4% pour le mois de mars.
Les chiffres sont d’autant plus mauvais qu’il convient de rappeler que le mois de mars 2015 avait vu la mortalité routière augmenter de 14,2%.
Quoiqu’on se dise, ces chiffres communiqués n’ont rien de rassurant, ni d’encourageant, tout au contraire.
Ils traduisent le net relâchement des comportements des français en cette période de campagne électorale.
Ils confortent également les chiffres publiés par la Commission européenne lesquels ne laissent d’ailleurs aucun doute : la France évolue à contre-pied de la tendance générale affichée par nos voisins. Par rapport à la moyenne européenne, qui est de 50 tués par millions d’habitants, la France détient un taux de mortalité de 54, du même niveau que celui de l’Italie et légèrement inférieur à celui de la Belgique.
Pour Me Vincent Julé-Parade, Avocat engagé pour la défense des victimes de la route :
« Comment se réjouir face à ces chiffres ? La stratégie de présentation des chiffres de mars est habile mais ne trompe personne.
Tous les indicateurs, notamment le baromètre AXA Prévention, démontrent un relâchement des comportements et l’importance des nouveaux défis à relever.
Tous ceux qui croyaient avoir gagner contre l’indifférence ne peuvent d’observer, pétrifiés, les Français continuer de s’entretuer dans une indifférence quasi parfaite.
La situation est d’autant plus inquiétante qu’elle ne semble susciter aucun émoi, pour ne pas dire aucun intérêt, de la part l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle.
Leur silence est coupable.»