Il y a 20 ans, en 2003, la France voyait apparaître son premier radar automatique, un an après l’engagement du Président Chirac de faire de la Sécurité Routière une grande cause nationale. Depuis 20 ans, les radars automatiques ont été craints, décriés, vandalisés, mais ils ont malgré toutes les critiques dont ils ont été l’objet, participé à sauver des dizaines de milliers de vies sur nos routes.
Pour Me Vincent JULE PARADE, avocat spécialisé dans la défense dans victimes de la route, « L’arrivée des radars automatiques a symbolisé la politique de la tolérance zéro. Elle a permis de concrétiser le principe selon lequel, l’une des meilleures préventions demeure la certitude de la sanction. Il serait aujourd’hui impensable et irresponsable d’oser affirmer que les radars automatiques n’ont joué aucun rôle dans la diminution historique du nombre de victimes de la route au cours des années 2000. Si leur acceptation a été douloureuse pour les Français, trop longtemps habitués à la mansuétude en matière d’infractions routières, les radars automatiques indiscutablement changeaient des mentalités et notre perception de la vitesse excessive.
À l’occasion du 20e anniversaire de l’installation du premier radar automatique, il est aujourd’hui à souhaiter qu’ils continueront de constituer l’un des outils de la lutte contre l’insécurité routière, mais que, par-delà leur seule utilité, les pouvoirs publics trouvent de nouveaux leviers pour continuer de sauver de nombreuses vies. »
Si la lutte contre la vitesse excessive doit rester l’un des piliers de la politique de sécurité routière, il ne peut néanmoins pas être le seul. Il est aujourd’hui également nécessaire de trouver les moyens et les outils utiles pour lutter contre les autres causes d’accidents pour lutter contre la violence routière.