Sommes-nous face à un nouveau scandale sanitaire ? Un médicament générique contre le cancer du sein pourrait être responsable de la mort de plusieurs patientes. Une enquête est ouverte et l’ANSM appelle les professionnels à ne plus utiliser ce générique. Les autorités sanitaires sont-elles totalement transparentes, rien n’est moins sûr…
Depuis une semaine maintenant, les plus vives inquiétudes se font jour autour du décès suspect de 6 femmes, suivant un traitement contre le cancer, et utilisait du Docetaxel, médicament générique. L’information diffusée par le Figaro n’a malheureusement pas tardé à être confirmé par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui reconnaissait avoir été informée de « la survenue de 6 cas d'entérocolites (inflammation de la muqueuse de l'estomac et de l'intestin, ndlr) sur terrain neutropénique, dont 5 ayant conduit au décès, chez des patientes traitées par docétaxel. Tous ces cas concernaient des femmes, âgées de 46 à 73 ans, atteintes d'un cancer du sein. Une enquête de pharmacovigilance, ouverte en septembre dernier, est en cours de finalisation. » Après avoir simplement appelé les professionnels à la prudence autour de ce médicament, l’Agence vient de recommander de ne plus le prescrire. Naturellement, l’ombre des précédents scandales sanitaires (Médiator, Dépakine, Essai de Rennes plane déjà et les doutes quant à la réactivité de l’ANSM apparaissent. En effet, selon les informations publiées par le Figaro, l’Agence a eu connaissance dès le mois d’août 2016, soit il y a plus de 8 mois, d’information inquiétante. Si tel est le cas, il serait logique de s’interroger sur le fait de savoir comment l’ANSM a attendu que la presse s’empare du dossier pour enfin communiquer auprès des professionnels prescripteurs.
